L’essentiel sur l’énergie

Connaissez-vous vraiment l’énergie ? Avez-vous déjà réfléchi à votre consommation et savez-vous comment réduire vos besoins énergétiques ? Les conseillers France Rénov’ répondent à vos questions :

Qu’est-ce que l’énergie ?

Définition de l’énergie

En sciences physiques, l’énergie désigne la capacité qu’a un corps ou un système à produire un travail, à fabriquer de la chaleur, de la lumière ou encore générer un mouvement. En économie, on entend également par énergies les matières premières ou phénomènes naturels qui peuvent fournir un travail ou un mouvement.

Les différentes sources d’énergie

On distingue généralement les énergies renouvelables ou durables des énergies non renouvelables dont la plupart sont également des énergies fossiles.

Énergies renouvelables Énergies non-renouvelables
Le vent
(énergie éolienne)
Le gaz naturel
Le soleil
(énergie solaire)
Le pétrole
Le bois et la biomasse Le charbon
(houille)
L’énergie géosolaire
(géothermie de surface)
La tourbe
La radioactivité naturelle
(géothermie profonde)
Les schistes bitumeux
L’énergie gravitationnelle
(énergies hydraulique et maréemotrice)
L’uranimum

Encart : Mesure de l’énergie

L’énergie s’exprime en joules (J) ou en kilowatts-heure (kWh). Attention à ne pas confondre la puissance d’un appareil exprimée en kilowatts (kW) avec la quantité d’énergie produite ou consommée qui se mesure en kilowatts-heure (kWh).

Ainsi la consommation électrique annuelle d’un aspirateur d’une puissance de 1500 W, utilisé 2 heures par semaine durant toute l’année correspond à 1,5 kW x 104 h = 156 kWh. De la même façon, une éolienne d’une puissance de 2 Mégawatts (MW) fonctionnant 2 000 heures durant l’année produit : 2 000 kW x 2 000 h = 4 000 000 kWh, soit 4 gigawatts-heure (GWh) soit la consommation électrique de plus de 1400 foyers.

Pourquoi réduire ses consommations d’énergie ?

Pour des raisons économiques

Les acteurs du secteur de l’énergie s’accordent à dire aujourd’hui que les années à venir seront marquées par une raréfaction des énergies fossiles (pétrole, gaz) qui aura pour conséquence une hausse des prix. En maîtrisant ses consommations, on maîtrise son budget !

Pour préserver le climat

Créé par l’ONU, le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) qui rassemble 3000 chercheurs mondiaux a publié en 2007 une synthèse des différents groupes de travail sur le changement climatique. Afin de limiter le réchauffement à +2°C, nous devons diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre.

Pour limiter les dommages sur l’environnement

Quelle que soit la solution choisie pour satisfaire nos besoins, l’énergie utilisée a un impact sur l’environnement. Plus ou moins important et durable, cet impact dépend de la source énergétique utilisée.

Comment réduire ses besoins énergétiques ?

La consommation d’énergie, n’est pas une fin en soi, mais elle est nécessaire pour répondre à des besoins plus ou moins essentiels que nous avons tous : se rendre à son travail, visiter sa famille, chauffer sa maison, s’éclairer pour lire ou pour travailler, échanger par Internet avec des amis, cuisiner un repas pour sa famille.

Avant toute chose il est bon de s’interroger sur ces besoins. Nous le faisons rarement même si un grand nombre de nos choix ont des conséquences à long terme sur notre environnement. On parle alors de sobriété énergétique. Cette démarche consiste à supprimer les gaspillages absurdes et coûteux à tous les niveaux de l’organisation de notre société et dans nos comportements individuels.

Il ne s’agit ni d’austérité ni de rationnement : la sobriété énergétique répond à l’impératif de maîtriser ses besoins énergétiques pour les rendre plus équitables. Elle s’appuie sur la responsabilisation de tous les acteurs, du producteur au consommateur. On peut par exemple partager sa voiture avec d’autres personnes plutôt que d’en avoir une chacun.

Les Espaces France Rénov’ peuvent vous guider dans vos réflexions sur la sobriété énergétique, et proposent des approches ludiques et conviviales pour comprendre et appliquer au quotidien des gestes simples économes en énergie.

Économiser l’énergie d’accord mais… comment ?

Pour économiser l’énergie, il est possible de diminuer les pertes de rendement dans nos usages en améliorant l’efficacité énergétique de nos bâtiments, de nos moyens de transport et des appareils que nous utilisons.

On peut ainsi réduire d’un facteur 2 à 5 nos consommations d’énergie et de matières premières à l’aide de techniques déjà largement éprouvées. Par exemple en se chauffant avec une chaudière à condensation, qui réduit de 20 à 30 % les consommations de combustibles par rapport à une chaudière des années 1980.

Il s’agit de faire les bons choix dans chaque situation : les conseillers France Rénov’  d’Auvergne-Rhône-Alpes sont à votre disposition pour vous apporter des conseils sur les moyens de réaliser des économies d’énergie.

Produire de l’énergie avec des sources renouvelables, c’est possible ?

Parallèlement aux actions de sobriété et d’efficacité énergétique engagées pour réduire nos besoins et notre consommation énergétique, nous pouvons également développer le recours aux énergies renouvelables issues de ressources naturelles et inépuisables.

On pourra par exemple choisir de se chauffer grâce à des chaudières bois automatiques, à la géothermie etc.. Utiliser les énergies renouvelables, c’est aussi valoriser des ressources locales qui favorisent le développement territorial.

À chaque besoin en énergie correspond une ou plusieurs solutions basées sur les énergies renouvelables. N’hésitez pas à contacter les conseillers France Rénov’ les plus proches de chez vous pour vous aider à déterminer le système énergétique le plus adapté à votre situation.

Les gestes économes

Sans faire beaucoup d’efforts et sans gros investissement, chacun peut réaliser chez soi des économies d’eau, de chauffage et d’électricité. Petit guide des éco-gestes qui peuvent rapporter gros en matière d’économies d’énergie.

Qu’entend-on par gestes économes ?

On désigne par gestes économes les petits gestes accomplis au quotidien qui permettent sans gros investissement de réaliser des économies substantielles : coupure de la veille sur des appareils électriques, réglage du chauffage, récupération d’eau de pluie… D’apparence banale, ces gestes simples ont de grands effets sur nos consommations d’énergie et d’eau, sur nos factures, et plus globalement sur notre empreinte écologique.

Des gestes simples à adapter progressivement à vos habitudes

Les modes de consommation de l’énergie sont aussi divers que les habitudes de vie dans notre société. Par conséquent, les gestes économes potentiellement accomplis au quotidien seront différents d’un foyer à l’autre. Ils dépendent de votre façon de consommer mais aussi de vos besoins en énergie.

Quelques exemples de gestes économes

Parmi les multiples astuces permettant de réaliser des économies de chauffage, d’eau et d’électricité, chacun pourra en trouver au moins une à mettre en œuvre dans son quotidien :

  • utiliser un thermostat d’ambiance et régler la température du chauffage en dessous de 20°c ;
  • fermer les portes des pièces les moins chauffées ;
  • dépoussiérer les radiateurs pour améliorer leur rendement ;
  • installer des rideaux épais et/ou fermer les volets pour limiter les pertes de chaleur ;
  • utiliser des ampoules basse consommation et éteindre la lumière dans les pièces inoccupées ;
  • couper l’alimentation électrique des appareils en veille…

Pour réaliser des économies d’eau, il est également possible d’installer un économiseur d’eau sur le pommeau de douche, de prendre une douche plutôt qu’un bain ou encore de mettre une chasse d’eau à double vitesse. Sans faire trop d’efforts, vous pourrez vous apercevoir de la différence !

Le saviez-vous ? Les effets de quelques gestes économes

Quelques chiffres sur les effets des gestes économes sur vos consommations d’eau et d’électricité devraient finir de vous convaincre d’entrer dans une logique d’éco-consommation pour réduire vos factures.

  • Baisser son chauffage de 1°C permet d’économiser 7% sur sa facture.
  • Prendre une douche rapide consomme 10 fois moins d’eau qu’un bain.
  • Laver à 30°C consomme 3 fois moins d’énergie qu’à 90°C.

Convaincu ? Pour connaître tous les éco-gestes que vous pourriez mettre en oeuvre dans votre quotidien, n’hésitez pas à contacter un conseiller énergie en région Auvergne – Rhône-Alpes.

Prioriser ses gestes économes pour de meilleurs résultats

Attention il est toutefois difficile de tout mettre en place d’un seul coup ! Mieux vaut identifier quelques actions prioritaires… et ne pas s’attarder sur un geste économe qui vous semble trop difficile à mettre en place.

Encart : Portez la bonne parole dans votre entourage !

Mobilisez vos collègues de travail en utilisant de petits messages de sensibilisation : éteindre mon ordinateur à la pause déjeuner et en partant le soir, éteindre les lumières du bureau, ne pas imprimer inutilement tous les documents, ou imprimer en recto verso etc.. En tant que citoyen, vous pouvez aussi interpeller vos élus pour provoquer des discussions sur les économies d’énergie dans votre commune (éclairage public, tri..)

Pour aller plus loin : Ressources

Découvrez tous les trucs et astuces pour réduire vos consommations d’eau et d’énergie dans le Guide des 100 éco-gestes.

Pour les jeunes : www.mtaterre.fr
L’espace éco-citoyens de l’ADEME : www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens
…et le site de Familles à Energie Positive : www.familles-a-energie-positive.fr

La mobilité

L’automobile est longtemps restée le moyen de transport privilégié pour les déplacements, qu’ils soient courts ou longs, urbains, sur route ou encore autoroute. Aujourd’hui, de nombreuses alternatives existent pour lutter contre les dépenses d’énergie et répondre aux besoins de mobilité durable.

Qu’est ce que La mobilité durable ?

Au sens premier, la mobilité désigne la « propriété, [le] caractère de ce qui est susceptible de mouvement, de ce qui peut se mouvoir ou être mû, changer de place, de fonction » (définition du dictionnaire Larousse). La liberté de mouvement est donc au cœur de la notion de mobilité.

Au-delà de cette définition générique, la mobilité durable considère l’ensemble des solutions de déplacement qui intègrent les enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux du développement durable.

Un pas vers l’éco-mobilité : connaître/ expérimenter/ communiquer

De la prise de conscience à la sensibilisation de votre entourage en passant par l’expérimentation, différents niveaux d’action sont permis pour s’engager dans l’éco-mobilité et limiter sa consommation d’énergie lors des déplacements.

Connaître le coût de sa mobilité et les alternatives

Souvent sous-estimée, l’évaluation des coûts liés aux déplacements en voiture est parfois un élément déclencheur conduisant vers la mobilité durable. Le coût réel de la voiture doit être comparé aux coûts des nouveaux services à la mobilité, souvent méconnus (prix des transports en commun, de la réservation d’une voiture en auto-partage, de l’emprunt d’un vélo en libre service…).

Des alternatives existent en effet pour limiter les trajets réalisés en voiture : vélos en libre service, centres de télétravail, conférences téléphoniques, services de covoiturage, voiture en auto-partage, le partage de voiture, les pédibus et vélobus …

Expérimenter l’éco-mobilité

Les occasions de tester les moyens d’éco-mobilité et d’expérimenter les transports alternatifs ne manquent pas : le temps d’une journée lors du « challenge mobilité Auvergne – Rhône-Alpes » en Juin ou lors des évènements organisés pendant la semaine européenne de la mobilité comme l’opération « star sans ma voiture » dans la Loire ou encore le défi mobilité de l’opération nationale « Familles à énergie positive »…

Pour poursuivre son action sur le long terme, il est ensuite possible :

  • d’orienter ses pratiques de mobilité vers des modes doux (vélo, marche à pied) et d’adapter sa conduite automobile (pratiquer l’éco-conduite, respecter le code de la rue…) ;
  • d’organiser et limiter ses besoins en déplacements : planifier ses déplacements c’est la garantie d’une mobilité choisie et adaptée au déplacement.

Par exemple, préférer le tram à la voiture individuelle en zone urbaine est pertinent pour éviter le risque d’embouteillage élevé à certaine période de la journée et limiter les émissions de particules pour préserver la qualité de l’air.

Communiquer sur la mobilité durable

Si vous êtes déjà engagé dans une démarche individuelle d’éco-mobilité, vous pouvez encore agir pour favoriser les déplacements durables en communiquant auprès de votre entourage :

  • échange entre voyageurs pour se motiver mutuellement et cerner les contraintes, anticiper les blocages, comprendre pour lever les freins au changement.
  • communication sur les offres de transport que vous connaissez pour donner un cadre structurant, rassurant, riche en informations réelles, pertinentes et visant à un accompagnement concret au plus près des besoins des personnes,
  • partage de vos pratiques de mobilité alternative pour participer à cette nouvelle culture de la mobilité durable.

Réduire ses dépenses d’énergie dans les transports

Chaque profil de mobilité nécessite des moyens de déplacement durable adaptés. Si vous souhaitez faire des économies d’énergie et agir en faveur du développement durable, le conseil EIE Mobilité pourra vous proposer des solutions de mobilité durable adaptées à vos besoins de déplacements.

Ainsi, deux types de démarches s’offrent à vous pour entrer dans une logique de mobilité durable :

  • modifier vos habitudes de mobilité :
    • limiter vos besoins en déplacements,
    • utiliser les modes de transports doux (vélo, marche à pied, transports en commun, covoiturage),
    • pratiquer la multi-modalité,
    • anticiper vos déplacements pour choisir le mode de transport le plus adapté,
    • partager votre voiture personnelle,
    • utiliser les nouveaux services à la mobilité (voitures en auto-partage, vélos en libre service…),
    • utiliser les parkings relais aux abords des grandes agglomérations…
  • s’appuyer sur des technologies respectueuses de l’environnement :
    • avoir au maximum recours aux technologies qui utilisent l’énergie humaine,
    • augmenter les solutions alternatives (triporteurs/ transports par cable…),
    • augmenter les solutions électriques (vélo électrique/ scooters/ voiture en utilisant une source d’électricité 100 % renouvelable),
    • baisser de la consommation des nouveaux véhicules (proche de 2L/100 km),
    • intégrer le carburant issu de ressources renouvelables, …
    • innover et rechercher des moyens de déplacements performants et sobres en énergie (vélos solaires, traction animale…).

Pour obtenir nos conseils en mobilité durable, n’hésitez pas à contacter l’un des services INFO->ÉNERGIE à votre disposition en région Auvergne – Rhône-Alpes.

Pour aller plus loin : Ressources

La réglementation thermique 2012

Applicable à toutes les constructions neuves depuis le 1er janvier 2013, la réglementation thermique 2012 (dite RT 2012) vise à réduire la consommation d’énergie des bâtiments et ainsi limiter les émissions de gaz à effets de serre. Explication des moyens à mettre en oeuvre en matière de construction et résultats attendus.

Qu’est-ce que la RT 2012 ?

La réglementation thermique 2012 (RT 2012) définit les exigences relatives à la performance énergétique des bâtiments neufs, des extensions et surélévations de bâtiments existants. Après la RT 2005, cette nouvelle réglementation thermique élaborée dans le cadre du Grenelle de l’environnement a pour objectif de réduire la consommation énergétique des bâtiments. Elle est applicable à tous les permis de construire déposés depuis le 1er janvier 2013 pour la construction de bâtiments neufs. Attention, la réglementation thermique applicables aux bâtiments existants est différente de la RT 2012.

Exigences fixées par la RT 2012

Mesure de la performance énergétique du bâti

La RT 2012 définit 3 coefficients pour mesurer la performance énergétique des bâtiments : le Bbio, le Cep et le Tic.

Le Bbio ou Besoin bioclimatique conventionnel
Le Bbio mesure les besoins liés au chauffage, à la climatisation et à l’éclairage. Un Bbio performant s’obtient en optimisant le bâti indépendamment des systèmes énergétiques mis en oeuvre : prise en compte de l’orientation et de la disposition des baies ou fenêtres afin de favoriser les apports solaires en hiver tout en s’en protégeant en été, travail sur l’éclairage, limitation des déperditions thermiques grâce à la compacité des volumes et une bonne isolation des parois opaques (murs, dalle et toiture) et des baies.

Le Cep ou coefficient de Consommation conventionnelle d’énergie primaire
Le Cep porte sur les consommations annuelles ramenées au m2 de surface réglementaire liées aux cinq usages suivants : chauffage, climatisation s’il y a lieu, eau chaude sanitaire, éclairage, et auxiliaires tels que les pompes et les ventilateurs.

Le Tic ou Température intérieure conventionnelle
Le Tic caractérise la Température intérieure conventionnelle en période de forte chaleur. Sa limitation vise à assurer un bon niveau de confort en été et à éviter les surchauffes sans qu’il soit nécessaire de climatiser.

Contrôle des valeurs lors d’une étude thermique

Les valeurs maximales autorisées par la RT 2012 pour chacun de ces coefficients sont fixées régionalement et vérifiées lors de la réalisation d’une étude thermique par un bureau d’étude thermique. Nous sommes à votre disposition pour vous informer sur les modes de calcul de ces coefficients et vous aider à construire une habitation conforme à la RT 2012.

Construire une maison conforme à la RT 2012

Pour mener à bien la réalisation d’une habitation conforme à la RT 2012, Vous pouvez :

1. gérer seul votre projet de construction : plan, achat du terrain, choix des entreprises et coordination des différents intervenants sur le chantier

2. vous faire aider par un professionnel (maître d’œuvre ou architecte) avec qui vous définirez par contrat l’ampleur de sa mission (de la conception à la livraison par exemple). Il pourra vous aider dans le choix des entreprises et assurez la coordination des différents intervenants.

3. opter pour un contrat de construction de maison individuelle (CCMI) vous permettant d’avoir un seul interlocuteur de la signature du contrat à la livraison.

La conception du bâti

Lors de la conception du bâtiment, il faudra prévoir :

  • un système de ventilation performant (simple flux, double flux…),
  • le traitement des ponts thermiques
  • la mise en oeuvre d’un système d’étanchéité à l’air du bâtiment,
  • une surface totale des baies au moins égale à 1/6 de la surface habitable,
  • le recours aux énergies renouvelables (EnR),
  • l’installation de protections solaires dans les chambres (volets ou stores extérieurs),
  • un dispositif de mesure ou d’estimation des différentes consommations d’énergie.

Le suivi des travaux

Lors de l’exécution des travaux de construction, vous devrez également veiller à une bonne coordination entre les différents corps de métier afin de limiter les fuites d’air (par exemple, qualité d’exécution dans la pose des portes et fenêtres) et vous assurer de la bonne mise en oeuvre du système de ventilation. À l’achèvement des travaux, un test d’étanchéité à l’air devra être réalisé pour vérifier la qualité de la construction et la prise en compte des obligations de la RT 2012.

Comment financer un projet de construction RT 2012?

Le respect de la réglementation thermique 2012 est obligatoire pour toutes les constructions neuves à compter du 1er janvier 2013. Au niveau national, il n’y a pas d’aide spécifique pour la construction neuve, excepté le prêt à taux zéro aidé par l’Etat (ou PTZ+). Des aides locales peuvent être accordées selon les communes en région Auvergne – Rhône-Alpes. N’hésitez pas à contacter votre Espace Info énergie pour en savoir plus sur le sujet.

Pour aller plus loin:

  1. http://www.rt-batiment.fr/batiments-neufs/reglementation-thermique-2012/presentation.html
  2. http://www.anil.org/fileadmin/ANIL/Editions_grand_public/serie_scenario_logement/PTZ.pdf

L’isolation

Étape essentielle dans la construction et la rénovation de l’habitat, l’isolation permet d’assurer le confort intérieur des occupants de la maison. Quels sont les éléments à isoler et comment faire le bon choix parmi les différentes techniques et matériaux ?

Isoler sa maison pour obtenir un meilleur confort thermique et acoustique

Avant tout, l’isolation permet d’assurer le confort thermique de ses occupants en diminuant les pertes de chaleur en hiver tout en limitant les excès de température en été. L’isolation peut également contribuer à réduire le niveau de bruit dans l’habitation.

Une bonne isolation traite au mieux les ponts thermiques (fuites ou pénétrations de chaleur) et améliore l’étanchéité à l’air du bâti (réduction des fuites d’air non maîtrisées), ce qui implique de prévoir un système de ventilation efficace.

Une maison bien isolée consomme moins d’énergie et contribue donc à limiter les pollutions induites par le système de chauffage (CO2, déchets nucléaires, autres polluants atmosphériques type NOx ou SO2). Cela permet aussi de diminuer vos factures énergétiques. En effet, l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas !

Quelle isolation dans l’habitation ?

LES ÉLÉMENTS DE BÂTI À ISOLER

Parce qu’elles constituent les principales sources de déperditions de chaleur, les zones de la maison à isoler prioritairement sont la toiture, les murs, les portes et fenêtres, et enfin les planchers bas.

Source : Guide ADEME Isoler son logement (03/2013).

Isolation des murs

On distingue 2 grands types d’isolation des murs : l’isolation intérieure et l’isolation extérieure. Plus facile à mettre en œuvre, l’isolation par l’intérieur revient en général moins cher qu’une isolation par l’extérieur. En revanche, isoler par l’extérieur s’avérera plus opportun et performant dans le cas où le revêtement extérieur est dégradé et se prête architecturalement à ce type de modification.

L’isolation peut aussi être de type répartie. Dans ce cas, le principe constructif choisi pour le gros œuvre participe lui-même à l’isolation sans besoin d’isolant supplémentaire (cas  des constructions à ossature bois, briques alvéolaires, bétons cellulaires..). Enfin, l’isolation peut être de type mixte (par l’intérieur et l’extérieur à la fois).

Isolation de la toiture

Une toiture sur combles perdus est généralement isolée par l’intérieur (plancher des combles ou plafond du dernier niveau).

Une toiture-terrasse nécessite une isolation par l’extérieur. Celle-ci peut notamment être complétée à l’occasion d’une reprise d’étanchéité.

Pour ce qui est des combles habitables, on peut isoler entre les éléments de charpente, en complétant par l’intérieur. On peut aussi isoler par l’extérieur (technique du « sarking » généralement possible en cas de reprise de couverture). Quel que soit le cas de figure, pensez à protéger l’isolant des éventuelles pénétrations d’humidité par la pose d’un film sous toiture (pare-pluie) côté extérieur et d’un frein-vapeur côté intérieur.

 

Source : Guide ADEME Isoler son logement (03/2013)

Isolation des planchers bas

Pour renforcer l’isolation des planchers bas dans le neuf, on interviendra entre la dalle et la chape. En rénovation, l’isolation du sol pourra être réalisée par le dessous en cas de vide sanitaire accessible ou plafond de cave ou par le dessus mais engendre, dans ce cas, d’importants travaux à évaluer dès le lancement du projet d’isolation.

Source : Guide ADEME Isoler son logement (03/2013)

 

Encart :

Choisir un isolant adapté

On peut trouver à présent une grande variété d’isolants se distinguant par leur nature (polystyrènes expansé ou extrudé, laine de verre, laine de roche, fibres de bois, ouate de cellulose, chanvre..) et leur présentation (vrac, panneaux…).

Voici quelques clés pour faire un choix d’isolant éclairé :
Télécharger la fiche sur les choix d’isolation

Se lancer dans l’isolation de son logement

Estimer la performance énergétique de son habitation

Fourni à la fois à la livraison d’un bâtiment neuf et à la vente ou location d’un logement existant, le diagnostic de performance énergétique (DPE) indique la quantité d’énergie consommée par un bâtiment et évalue ses émissions de gaz à effet de serre. Dans l’existant, les résultats de cette étude pourront vous conduire à envisager l’isolation de votre habitat afin de réaliser d’importantes économies d’énergie.

Avant les travaux, la réalisation d’un bilan thermique par un bureau d’études peut vous permettre d’identifier encore plus précisément l’état initial du logement en matière d’isolation, et d’estimer les niveaux de performance que différents scénarii de travaux permettrons d’atteindre.

Choisir une performance énergétique à atteindre et définir les travaux d’isolation associés

Dans l’existant, une réglementation thermique spécifique impose des niveaux de performance minimum pour chaque poste de travaux. Ces niveaux sont toutefois peu exigeants et ne donnent pas droit à des aides financières qui elles sont fonction de la performance visée.

On peut généralement adopter deux démarches différentes mais non incompatibles :

Une démarche de performance globale adaptée au cas où l’on est amené à réaliser plusieurs travaux. La réalisation d’un diagnostic peut être intéressante dans ce cas pour préciser et prioriser les travaux à effectuer. Un calcul réglementaire peut permettre également de valider l’obtention de labels de performances HPE ou BBC Rénovation, donnant droit dans certaines conditions à des avantages fiscaux. •

Une démarche poste par poste adaptée si l’on ne peut se consacrer dans un premier temps qu’à un poste de travaux. L’idée est de pouvoir choisir des matériaux d’isolation suffisamment performants et compatibles avec une performance globale au terme de travaux qui pourront être réalisés plus tard.

Se faire accompagner avant de réaliser les travaux d’isolation

Compte tenu de la diversité des configurations possibles, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec un conseiller énergie qui pourra vous aider dans votre projet d’isolation et vous renseigner sur les techniques et matériaux d’isolation les plus adaptés à votre situation.

Nous pouvons notamment vous apporter informations et conseils sur : •

  • les travaux d’isolation à réaliser en priorité,
  • les professionnels compétents pour réaliser des diagnostics énergétiques et vos travaux d’isolation, •
  • les aides au financement disponibles en région Auvergne –  Rhône-Alpes.

Notre conseil est neutre, indépendant de tout intérêt commercial et gratuit. Il peut s’effectuer par téléphone ou lors d’un rendez-vous en agence.

> Pour aller plus loin : ressources utiles

Télécharger la fiche sur les choix d’isolation

Livre :
L’isolation thermique écologique (auteur : Jean-Pierre Oliva)

La ventilation

Dans une habitation, la ventilation occupe plusieurs fonctions : remplacer l’air intérieur «vicié» par de l’air « neuf », satisfaire aux besoins en oxygène des occupants, évacuer la vapeur d’eau accumulée dans l’air, limiter la pollution intérieure et améliorer le confort des occupants en éliminant les odeurs, fumées et autres polluants.

Pourquoi installer une ventilation ?

Dans un milieu clos, les pollutions intérieures et extérieures s’accumulent et interagissent entre elles, créant ainsi d’autres polluants tels certains composés organiques volatils (COV) ou de très fines particules. L’air que nous respirons peut ainsi avoir des effets négatifs sur le confort et la santé des habitants, de la simple gêne au développement de pathologies comme les allergies respiratoires. De plus, la ventilation générale et permanente est une obligation légale depuis 1969 pour tous les logements. Cette obligation est reprise dans l’arrêté du 24 mars 1982 et dans le règlement sanitaire départemental.

Les différents systèmes de ventilation dans l’habitat

Pour assainir l’air intérieur de l’habitation, il convient donc de choisir un système de ventilation performant et adapté à son logement.

La ventilation naturelle

La ventilation naturelle d’un logement ne nécessite pas l’utilisation de ventilateur. Son principe de fonctionnement est basé sur le tirage thermique. On place des orifices d’aération en partie basse et haute. L’air chaud étant plus léger que l’air froid, il se créé un mouvement d’air. L’air chaud vicié est évacué par les grilles en partie haute alors que l’air neuf rentre dans le logement par les grilles en partie basse. Ces systèmes ne sont plus utilisés de nos jours car le flux d’air n’est pas contrôlé et varie grandement selon les conditions climatiques.

La ventilation mécanique répartie V.M.R.

La ventilation mécanique répartie est composée d’entrée d’air dans les pièces de vie (salon, chambres) et de plusieurs extracteurs d’air dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC). Ces systèmes sont moins utilisés de nos jours car ils nécessitent l’utilisation de plusieurs extracteurs d’air. Ils sont donc plus consommateurs d’électricité qu’une ventilation mécanique contrôlée. Bien souvent, on les réserve à la rénovation lorsque l’installation d’un système plus performant n’est pas possible.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux

La ventilation mécanique contrôlée simple flux est constituée d’entrée d’air dans les pièces de vie (salon, chambres) et de bouche d’extraction dans les pièces humides (cuisine salle de bain, WC). L’extraction d’air est effectuée par un seul extracteur. Il existe plusieurs types de VMC simple flux :

-la VMC simple flux auto-réglable

Ce système délivre un flux d’air constant et ne tient pas compte du nombre d’occupant ou des conditions climatiques et atmosphériques.

-la VMC simple flux hygroréglable

Le flux d’air n’est pas constant : il est optimisé en fonction de l’humidité intérieure. Ce système minimise la quantité d’air neuf à renouveler, tout en assurant une bonne qualité de l’air intérieur.

 

(Illustration : Guide ADEME, Un air sain chez soi)

La VMC double flux

Un système de ventilation double flux avec échangeur permet le renouvellement d’air à haut débit permanent, une répartition homogène de l’air entrant chaud ou froid, une récupération de la chaleur sur l’air sortant, une filtration de l’air entrant.

Il est particulièrement adapté aux logements à occupation forte ou stable dans le temps, et/ou dans les zones polluées ou bruyantes. Dans ce système, l’extraction mais aussi l’entrée d’air est mécanisée. L’air est filtré et les débits contrôlés.

(Illustration : Guide ADEME, Un air sain chez soi)

Quelques conseils pour faire votre choix de ventilation

Quand vous réalisez des travaux d’isolation et de remplacement de menuiseries de votre logement, la réglementation thermique « bâtiment existant » vous impose de conserver les grilles d’aération existantes, sauf si vous faites installer un autre système de ventilation.

Type de ventilation Avantages Inconvénients Prix
VMC simple flux auto-réglable
  • débit d’air entrant constant avec des entrées d’air acoustiques,
  • diminution des nuisances sonores extérieures
  •  ne prend pas en compte l’humidité intérieure
Environ 400 €
VMC simple flux hygro-réglable
  • débit d’air entrant variable en fonction de l’humidité, donc de l’occupation et des activités,
  • économies d’énergie par rapport à la précédente VMC simple flux autoréglable avec entrées d’air acoustiques,
  • diminution des nuisances sonores extérieures
  • système plus coûteux à l’achat qu’une VMC simple flux auto-réglable,
  • conçue pour réagir à l’humidité, pas d’efficacité supplémentaire pour les polluants chimiques.
Environ 700 €
VMC double flux
  • économies d’énergie par récupération de calories,
  • filtration de l’air entrant,
  • sensation de courant d’air froid supprimée,
  • isolation acoustique du dehors,
  • préchauffage ou rafraîchissement de l’air entrant.
  • système le plus coûteux à l’achat,
  • bruit des bouches d’insufflation en particulier dans les chambres en cas de mauvaise conception.
Environ 3000 €

 

Recommandations pour l’entretien d’un système de ventilation

Quel que soit le système de ventilation choisi, veillez à ne pas obstruer les entrées d’air et à entretenir régulièrement votre installation. La qualité de l’air que vous respirez en dépend ! Le nettoyage des bouches d’entrée d’air et d’extraction pour les ventilations simple flux – ou des filtres dans le cas d’une ventilation double flux – est requis deux fois par an. Pour cela il est nécessaire de prévoir un accès facile aux bouches d’entrée d’air et aux filtres.

Pour faciliter la circulation de l’air, le cheminement des réseaux de ventilation doit être le plus simple et le plus rectiligne possible afin de limiter les zones de condensation en cas d’arrêt du système de ventilation, la consommation d’énergie du ou des ventilateur(s) et le bruit dans les gaines. Pour optimiser un système de ventilation, l’air entrant peut être préchauffé par un système de captage passif de la chaleur (puits climatiques, serres solaires, véranda et mur trombe) ou des capteurs à air. On peut, de la même manière, rafraîchir l’air entrant par le biais d’un puits climatique.

Contacter un Espace Info Energie pour obtenir des informations complémentaires sur les systèmes de ventilation auprès d’un conseiller.

>> Pour aller plus loin : Ressources
Le guide ADEME « Un air sain chez soi »

L’éclairage

Avec l’isolation du bâti et le chauffage, l’éclairage est l’un des points de vigilance pointés par la RT 2012 pour améliorer la performance énergétique de nos habitations. Pour optimiser l’éclairage naturel dans la maison, elle impose une surface de baies au moins égale à 1/6 de la surface habitable. Suivez le guide pour faire le bon choix en matière de lampes pour l’éclairage artificiel.

Éclairage et luminosité, un couple indissociable

L’éclairage est l’ensemble des moyens qui permettent à l’homme de doter son environnement des conditions de luminosité nécessaires à son activité ou son agrément.

Le soleil est la première source d’éclairage naturel. Bien que l’homme ait appris à exploiter cette source lumineuse naturelle, l’éclairage artificiel n’en reste pas moins indispensable à nos modes de vie modernes.

Les différents moyens d’éclairage artificiel dans la maison

Ne transformant que 5 % de l’électricité consommée en lumière, la lampe d’Edison plus connue sous le nom d’ampoule à incandescence a été retirée du marché à cause de son inefficacité énergétique.

Elle peut aujourd’hui être remplacée par 3 grandes catégories d’ampoules : les lampes halogènes dites « éco », « les lampes fluocompactes » et » les lampes à LED ».

Les lampes halogènes-éco

Elles ressemblent beaucoup aux historiques lampes à incandescence. Elles ont la même forme, s’allument instantanément, produisent une lumière chaude. Néanmoins, ces ampoules consomment beaucoup plus que les lampes LED et les fluocompactes et leur durée de vie est très inférieur
(2000 h). Ces ampoules sont amenées à disparaître : elles ne seront plus fabriquées ni vendues sur le marché européen a partir de septembre 2018.

Les lampes fluocompactes

Les ampoules fluocompactes proposent un bon rendement en terme d’efficacité énergétique et de qualité d’éclairage. Ces ampoules s’allument progressivement et supportent mal les allumages répétés. Elles sont plus adaptées à des pièces qui restent allumées longtemps. Elles ont une durée de vie assez importante (8000h). Elles consomment peu d’énergie. Néanmoins, elles n’atteignent pas l’efficacité des lampes LED.

Les lampes à LED

Les lampes à LED peuvent être utilisées pour tous les usages résidentiels. Elles ne craignent ni le froid ni les allumages répétés, et s’allument instantanément. Pour une même intensité de lumière, les lampes LED sont les  ampoules les moins gourmandes en énergie. Elles ont aussi la plus grande durée de vie. Néanmoins, la technologie étant assez récente, il faut faire attention à acheter des lampes LED de qualité. Les lampes LED constituent la solution d’éclairage la plus rentable à condition qu’elles durent plus de 20 000h.

Comment faire le bon choix parmi ces différents types de lampes ?

Le choix d’une ampoule est complexe. Il ne se limite pas au simple critère de consommation et doit prendre en compte les besoins spécifiques, variables selon les usages. Par exemple, le choix sera nécessairement différent si l’ampoule est destinée au luminaire principal de la cuisine ou à une lampe de chevet dans la chambre.

Quelques questions à se poser pour guider l’achat d’une ampoule

  • L’ambiance souhaitée est-elle plutôt chaleureuse ou tonique ?
  • La pièce à équiper est-elle allumée et éteinte fréquemment ?
  • L’ampoule est-elle positionnée sur un luminaire muni d’un variateur d’intensité ?
  • S’agit-il d’un éclairage pour effectuer une tâche ou pour une lumière d’ambiance ?
  • L’usage de la lumière nécessite-t-il un allumage maximum instantanément ?

La réponse à chacune de ces questions se traduit par un critère technique notifié sur les emballages des lampes. Encore faut-il le trouver et surtout savoir ce qu’il signifie. Par exemple, la recherche d’une ambiance se traduit par la température de couleur de la source donnée en Kelvin.

Les allumages et extinctions à une fréquence élevée nécessitent un type d’ampoule prévue pour résister à cette contrainte. Le niveau d’éclairement désiré, faible ou important, dépend du flux lumineux délivré par l’ampoule donné en Lumen.

Clairement, le choix d’une ampoule nécessite aujourd’hui quelques notions élémentaires en matière d’éclairage pour ne pas commettre d’impair.

Au risque de dépenser 10 à 15 € pour un produit ne répondant pas ou mal aux besoins ! Mieux vaut bénéficier des conseils éclairés d’un conseiller des Espaces INFO ENERGIE pour faire le bon choix de lampes.

Raisonner en coût global pour l’achat d’une lampe d’éclairage économique

Dans le résidentiel, la durée annuelle d’allumage d’une ampoule dans une pièce principale est généralement de 1 000 h. En comparant une ampoule halogène éco, une ampoule fluocompacte et une ampoule LED produisant le même flux lumineux, les coûts associés à la consommation électrique annuelle sont respectivement de 5,5 € pour l’halogène éco, 1,3 € pour la fluocompacte et 0,75 € pour l’ampoule LED.

En à peine plus d’une année, le surcoût d’achat pour la lampe fluocompacte par rapport à l’halogène éco est amorti. Les lampes LED étant plus chères, l’amortissement par rapport a une halogène se fait en deux, voire trois ans. Néanmoins, sur leur durée de vie totale, les ampoules LED sont les plus rentables car elles ont une durée de vie dix fois supérieure aux halogènes et trois fois supérieures aux fluocompactes.

Il est donc impératif de raisonner en coût global et pas seulement en coût d’achat pour faire le bon choix en matière d’éclairage artificiel.

Les conduits de lumière naturelle

Les conduits de lumière naturelle sont des moyens d’éclairage sans énergie.
Le principe est simple : on achemine la lumière provenant du toit jusqu’à la pièce à éclairer grâce a un tube réfléchissant. Elles sont plutôt réservées aux pièces ne disposant pas de fenêtre.

Les puits de lumière produisent une lumière très agréable et gratuite. Néanmoins, ils ne fonctionnent que le jour. Dans un bâtiment existant, ce procédé est facile a mettre en œuvre lorsque la pièce à éclairer se situe sous le toit.

Habituellement, l’efficacité de ces dispositifs correspond à une ampoule de 60W Halogène, 10W fluocompacte ou bien encore 5W Led.

> Pour aller plus loin : ressources
http://ecocitoyens.ademe.fr/sites/default/files/guide_ademe_choisir_eclairage.pdf

Se chauffer

Pourquoi et comment se chauffer grâce aux énergies renouvelables ? Les critères de choix d’un système de chauffage durable sont multiples et dépendent de vos besoins spécifiques. Voici quelques éléments d’information pour vous aider à choisir votre mode de chauffage et de production d’eau chaude.

Pourquoi choisir les énergies renouvelables (EnR) pour se chauffer ?

Les énergies renouvelables (EnR) sont les seules énergies naturelles capables d’équilibrer durablement nos besoins énergétiques avec les ressources de la planète et de lutter contre le changement climatique. D’un point de vue économique, les énergies renouvelables se révèlent souvent plus avantageuses que tout autre système de chauffage. Cependant, l’aspect environnemental ne doit pas être écarté dans le choix d’une énergie propre.

Les différentes techniques de chauffage de l’air et de l’eau basées sur les EnR

L’énergie solaire

Énergie gratuite et propre, le soleil est suffisant partout en France pour couvrir une part significative des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire : 15% pour une maison peu isolée et plus de 60% pour une maison très bien isolée en Auvergne – Rhône-Alpes.

Le chauffage solaire
Trois conditions doivent être remplies pour obtenir un chauffage solaire important :

  1. Un circuit de distribution basse température : plancher chauffant, mur chauffant, radiateurs basse température ;
  2. Une orientation au sud (entre sud-est et sud-ouest) et une inclinaison entre 30 et 60°. Les panneaux solaires peuvent être installés en toiture ou au sol et leur surface doit représenter de 10 à 15% de la surface chauffée ;
  3. Des masques limités (= ombres de bâtiment, arbre, montagne… porté sur les capteurs).

L’énergie d’appoint qui viendra couvrir les besoins en chauffage peut être séparée (poêle à bois) ou intégrée au système de chauffage solaire (chaudière), auquel cas le déclenchement sera automatique.

Le chauffe-eau solaire
Si le chauffage n’est pas envisageable, l’eau chaude sanitaire peut être produite avec l’énergie solaire qui produira entre 50 et 70 % du besoin annuel. Les conditions d’orientation, d’inclinaison et de masques sont les mêmes que celles du chauffage solaire. La surface de panneaux solaires est calculée en fonction du nombre d’occupants : on compte 1 m² par personne.

Le chauffage au bois

Le chauffage au bois peut fonctionner à haute ou à basse température, et peut donc être raccordé à un plancher chauffant ou à des radiateurs. Contrairement aux anciens systèmes de chauffage au bois, les chaudières bois actuelles ont un rendement énergétique assez proche de celui des appareils fioul ou gaz.

Un poêle à bois est suffisant pour assurer le chauffage dans une maison bien isolée. Il peut fonctionner avec des bûches ou des granulés de bois (sciure compactée). Les poêles à granulés ont une autonomie beaucoup plus importante que les poêles bûches et présentent un rendement supérieur. Ils sont en revanche plus chers à l’achat et plus onéreux en combustible. Les chaudières bûches, associées à un ballon d’hydro-accumulation, permettent d’atteindre une autonomie d’environ 24h et un rendement important. Les chaudières automatiques au granulé de bois présentent un confort d’utilisation quasiment identique aux chaudières fioul ou gaz.

Analyser vos besoins en matière de chauffage

De nombreux facteurs doivent être pris en compte pour définir le mode de chauffage idéal selon vos besoins :

  • Souhaitez-vous une température homogène dans toutes les pièces du logement, ou pouvez-vous envisager d’avoir des chambres moins chauffées que le séjour ?
  • Quel est le confort d’utilisation espéré ?
  • Le logement est-il équipé d’un circuit de distribution de chauffage central ? Si c’est le cas, quelle est la température de circulation de l’eau ?
  • Le logement est-il propice à la mise en place de panneaux solaires ?
  • Quelle est l’augmentation moyenne du prix du gaz chaque année ? et celui des granulés de bois ?…

Les situations sont tellement diversifiées qu’il est nécessaire de rencontrer un conseiller énergie. Ce dernier saura vous aiguiller vers un choix éclairé en fonction de votre besoin de confort et des caractéristiques de votre logement.

Financer votre projet de chauffage à partir d’énergies renouvelables

Pour choisir le type d’énergie qui va servir au chauffage de votre logement, il est important de raisonner à longs termes (15, 20 ans ou même plus) et ne pas focaliser uniquement sur le prix de l’investissement initial. De plus, vous pouvez bénéficier de prêts à taux avantageux, de crédits d’impôt ou d’aides des collectivités locales qui vous permettront d’investir dans un équipement coûteux à l’achat mais très économe en fonctionnement.

Se déplacer autrement

Le secteur des transports ayant une très forte dépendance aux énergies fossiles, les énergies renouvelables sont aujourd’hui malheureusement très peu utilisées pour se déplacer. Des alternatives existent cependant pour se déplacer autrement.

Utiliser les énergies renouvelables pour se déplacer

En 2008, l’énergie consommée dans le secteur des transports était issue à 97 % de produits pétroliers contre 3 % pour l’électricité.

Quelques solutions alternatives existent cependant :

  • l’énergie humaine utilisée dans les différents modes de déplacements doux : marche à pied, vélo, trottinette, skate board, rollers, canoé, triporteur…
  • l’énergie animale : transport par traction animale pour le portage de personnes, de marchandises…
  • l’énergie solaire : vélo solaire, voiture solaire…
  • l’énergie du vent et de l’eau : bateau à voile, char à voile, canoé, ballon dirigeable…
  • les véhicules électriques : bus, voiture, scooter à moteur électrique… à condition que le fournisseur d’électricité garantisse 100% d’énergie renouvelable !
  • les véhicules utilisant 100% de biocarburants : Les biocarburants n’ont pas pour vocation de se substituer entièrement aux carburants d’origine fossile, mais contribuent à la recherche de solutions alternatives.

Ces modes de déplacement alternatifs nécessiteraient un investissement urgent pour voir leur usage se développer.

Un pas vers la réduction des dépenses d’énergie dans les transports

En l’état, 2 stratégies principales peuvent être envisagées pour entrer dans une logique de mobilité durable :

  • Modifier ses habitudes de mobilité :
    • limiter ses besoins de déplacements motorisés,
    • utiliser les modes de transports doux (vélo, marche à pied, transports en commun, covoiturage, stop participatif) pour ses déplacements (domicile-travail ou autres),
    • pratiquer l’intermodalité (tram-train/ vélo-TER/ Co-voiturage-bus…),
    • anticiper ses déplacements pour adapter le mode de transports aux conditions de circulation,
    • partager sa voiture personnelle,
    • utiliser les nouveaux services à la mobilité (voitures en auto-partage, Vélos en Libre Service…),
    • utiliser les parkings relais aux abords des grandes agglomérations…
  • S’appuyer sur des technologies respectueuses de l’environnement :
    • recourir au maximum aux technologies qui utilisent l’énergie humaine,
    • préférer les modes de transports performants et sobres en énergies : bus à haut niveau de service (BHNS), transports à la demande (TAD), transports par cables…
    • augmenter les solutions électriques : vélo électrique/ scooters/ voiture en utilisant une source d’électricité 100 % renouvelable, diminuer la consommation des autres véhicules (proche de 2L/100 km),
    • développer la production et la consommation de carburant issu de ressources renouvelables.

Agir individuellement pour réduire ses dépenses d’énergie dans les transports

Voici quelques pistes de réflexion et d’action qui pourront vous conduire à vous déplacer autrement :

  • Faire le point sur vos déplacements et définir votre profil mobilité ;
  • Analyser vos factures de réparation, d’entretien… ;
  • Savoir calculer le coût réel de votre véhicule personnel ;
  • Analyser vos déplacements et les comparer aux autres modes ;
  • Connaître les déplacements alternatifs existants et proches de chez vous ;
  • Comparer le coût des différents modes de déplacements ;
  • Affiner vos possibilités de report modal ;
  • Analyser l’offre de véhicules correspondant à vos besoins et comparer les différentes solutions ;
  • Vérifier la consommation de votre véhicule ;
  • Adopter l’éco-conduite ;
  • Proposer du télétravail dans votre établissement ;
  • Utiliser les nouvelles technologies pour éviter les déplacements,
  • Impulser un plan de déplacement au sein de votre structure ;
  • Inciter votre employeur à participer au « challenge mobilité Auvergne – Rhône-Alpes »;
  • Participer à l’opération Familles à énergie positive, défi mobilité (FAEP mobilité)…

N’hésitez pas à contacter le Service INFO->ÉNERGIE le plus proche de votre domicile pour obtenir des conseils sur l’utilisation des énergies renouvelables dans vos déplacements.

Pour aller plus loin : Ressources

Produire de l’électricité

L’électricité produite à partir d’énergies renouvelables comme le soleil, le vent, l’eau ou encore la biomasse est générée à partir de ressources naturelles entièrement gratuites. Petit tour d’horizon des différentes techniques de production afin de faire le bon choix pour produire sa propre électricité.

Pourquoi choisir les énergies renouvelables pour produire de l’électricité ?

La production d’électricité renouvelable au plus près de sa consommation limite les pertes d’acheminement sur le réseau. De plus, elle permet la vente d’électricité par les particuliers et/ ou la déduction d’une partie de la consommation électrique sur les factures.

Les différentes techniques de production d’électricité renouvelables

Les techniques de captation et de transformation de l’énergie en électricité varient selon la source d’énergie renouvelable exploitée : énergie solaire, éolienne, hydraulique, biomasse…

La production d’électricité solaire photovoltaïque

Le soleil est la principale source d’énergie renouvelable sur terre. Pour produire de l’électricité à partir de l’énergie solaire, on utilise une installation photovoltaïque composée principalement :

  • de panneaux solaires photovoltaïques qui convertissent les rayonnements du soleil en énergie électrique continue ;
  • d’un onduleur, qui transforme l’énergie électrique continue en énergie électrique alternative.

La quantité d’énergie produite par une installation solaire photovoltaïque dépend de l’ensoleillement reçu par les panneaux et de la température. Attention à ce titre aux ombrages portés sur la toiture et aux installations mal ventilées.

Produire de l’électricité éolienne

La production d’électricité à partir du vent est assurée par des éoliennes ou aéro-générateurs. Le vent fait tourner des pâles fixées sur un rotor installé au sommet d’un mât vertical. Le générateur est alors mis en mouvement et transforme l’énergie mécanique en énergie électrique. La quantité d’énergie produite par une éolienne dépend de la vitesse du vent, de la surface balayée par les pâles et de la densité de l’air.

Attention au petit éolien en pignon de toiture : un bâtiment n’est pas fait pour supporter une éolienne et l’installation dans ces configurations ne produira rien. Consultez la note de points de vigilance – petit éolien proposée par IERA pour en savoir plus.

La production d’électricité hydraulique

Une installation hydroélectrique permet de produire de l’énergie électrique à partir de la force de l’eau. Elle comporte une roue appelée turbine qui transforme l’énergie hydraulique de l’eau en énergie mécanique et une génératrice produisant l’électricité à partir de l’énergie mécanique issue de la turbine.

La puissance électrique d’une installation hydraulique est déterminée à partir du débit d’eau et de la hauteur de chute et donc de la gravitation, ainsi que du rendement de la petite centrale hydroélectrique (conduite forcée, turbine, génératrice).
A noter : Les démarches administratives actuelles sont souvent longues, onéreuses et complexes.

La micro-cogénération à base de biomasse/biogaz

Cette technique de production d’électricité renouvelable est encore peu développée pour les particuliers.

la différence entre la puissance (kW) et l’énergie (kWh)

La puissance (ou la capacité de production) d’une installation s’exprime en Watt ou kiloWatt (W ou kW).

La quantité d’énergie produite (et vendue ou consommée le cas échéant) s’exprime en « kilowattheures » (kWh).

Comment choisir le système de production d’électricité le plus adapté à votre situation ?

Raccordement au réseau ou site de production électrique isolé

Si l’habitation est raccordée au réseau électrique pour la consommation, il en sera de même de l’installation de production d’électricité. Un compteur sera alors ajouté pour comptabiliser l’électricité vendue, le cas échéant. Dans le cas d’un site isolé, des batteries de stockage viendront compléter l’installation.

S’informer sur les systèmes de production d’électricité renouvelable

Que vous soyez démarché par un installateur ou que vous souhaitiez investir dans la production d’électricité renouvelable, nous vous invitons à prendre le temps de réfléchir avant de signer une offre. Il existe une grande diversité des situations liées au potentiel du site (potentiel solaire, éolien, hydraulique) et à la capacité de financement du projet.

Faire appel à un conseiller EIE vous permettra d’obtenir des conseils avisés et indépendants pour faire le bon choix dans votre projet de produire une électricité renouvelable :

  • aide à la comparaison de devis pour mieux choisir l’installateur du système retenu,
  • aide à la vérification des points de vigilance liés au projet à proprement parler.

Points de vigilance concernant les installations solaires, éoliennes et hydrauliques

Avant de signer une offre d’installation pour la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, vous devez être vigilants sur :

  • les compétences de l’installateur (label de qualité, installations antérieures fonctionnelles, etc.) et sa couverture par une assurance travaux ;
  • le matériel installé (rendement, garanties des produits) et la quantité d’énergie produite estimée ;
  • le prix de l’installation annoncé sur le devis, à comparer aux prix actuels du marché ;
  • les conditions d’autofinancement de l’offre, le cas échéant au regard d’un prêt contracté auprès de votre banque (prendre le temps de lire les conditions du crédit/prêt).

Comment financer mon projet de production d’électricité renouvelable ?

Vous pouvez financer votre projet d’installation électrique à moyen/ long terme par la vente d’électricité et/ou la diminution de votre facture d’électricité. La rentabilité de l’installation dépend des conditions tarifaires réglementaires des filières (photovoltaïque, éolienne, hydraulique).

Vous pouvez également obtenir une aide à l’investissement pour financer tout ou partie de votre projet de production d’électricité à partir des énergies renouvelables : crédit d’impôt, aides locales ou régionales.

N’hésitez pas à contacter l’Espace INFO->ENERGIE de votre secteur pour en savoir plus sur les tarifs de vente de l’électricité produite à partir d’une énergie renouvelable et sur les aides à l’investissement.

Pour aller plus loin : Ressources

Pour en savoir plus sur l’énergie photovoltaïque :
http://www.photovoltaique.info/

Pour en savoir plus sur l’énergie éolienne : AFPPE : Association Française des Professionnels du Petit Eolien https://sites.google.com/site/afppeweb/

Pour en savoir plus sur l’énergie hydraulique : Fédération française des Amis des Moulins (FFAM) : www.moulinsdefrance.org

Pour en savoir plus sur le raccordement et l’accès au réseau : ERDF – gestionnaire de près de 95 % du réseau public de distribution :
http://www.erdfdistribution.fr/Accueil

Pour en savoir plus sur l’obligation d’achat photovoltaïque: EDF AOA solaire – acheteur obligé :
http://www.edf-oasolaire.fr